Le travail d’Anne-Sophie Øgaards aborde les frontières entre la sculpture et la peinture. Il s’agit d’explorer les possibilités qui émergent là où la peinture s’arrête et où la sculpture commence. La sculpture offre la possibilité d’une certaine magie ; les choses peuvent apparaître ou disparaître en fonction de l’endroit où l’on se trouve par rapport à l’œuvre. Les peintures ne fonctionnent pas de cette manière ; quel que soit l’endroit où l’on se trouve, la peinture aura toujours la même apparence. Cette relation est une source d’interrogation sur la manière dont ses peintures sont conçues, perçues et reçues par le public, ainsi que sur la manière dont elles s’adressent à l’espace. La lumière, la forme et la couleur deviennent un sujet non seulement pour le fonctionnement de la lumière, mais aussi pour la lumière elle-même. Lorsque nous parlons de la manière dont les idées sont construites, pour Øgaard, il s’agit de l' »architecture » de ses pensées. Réduire les formes aux éléments de base. L’interaction entre l’additif et le soustractif, le faire et le défaire, constitue l’essence de son travail. En utilisant des matériaux tels que la peinture, le sable, le ciment et le plâtre, la déconstruction et la reconstruction de la surface vont au-delà de la forme subjective de l’image originale prévue. Elle s’approprie la peinture de manière conceptuelle comme sa « propre peinture ». La valeur d’une peinture monochrome devient une stratégie ou une technique où les limites qu’elle s’impose sont souvent considérées comme exigeantes ou difficiles. Mais elle trouve que cela rend son travail très vivant et accessible.