NoArt est un artiste français né en 1965. Il passera d’abord une première partie de sa carrière d’artiste à recréer et revisiter des mondes impossibles, liés aux imaginaires foisonnant de Jules Vernes ou J. M. Barrie en une esthétique Steam Punk, proche de la scène urbaine et autres subcultures tout en faisant des écarts dans toutes les autres directions offertes à son imaginaire. De cette période, NoArt garde le goût de l’amusement et du réenchantement d’un monde imparfait. Depuis 10 ans l’univers lumino-cinétique a fait irruption dans la pratique de l’artiste qu’il transpose faussement dans le champ du design, mâtiné parfois d’une esthétique kitsch, pour mieux détourner les codes de la société contemporaine. L’espièglerie est là et le retour aux jeux de formes et de langages sont les armes d’un Peter Pan devenu adulte mais qui toujours, en inventeur un peu fou porte un regard désabusé sur notre quotidien : tout chambouler pour faire naître un rire de résistance. Le bling, les strass et paillettes reflets en apparence de l’argent et du pouvoir sont dans le collimateur, NoArt crée des pieds de nez. Ainsi, de ses coffres-forts (miroirs lumineux reflétant la richesse à l’infini), rickshaw blindé (symbole du point de crispation entre démunis et fortunés), ses Machines Offshore (lave-linge à blanchir l’argent), en passant par les distributeurs automatiques de billets, jusqu’à la chambre forte à échelle réelle, NoArt énonce les dérives de l’obsession et de la soif d’argent. En effet de miroir, il se moque mais propose néanmoins une autre voie, toujours aussi ancrée dans la science-fiction : des vortex qui sont comme de véritables portes sur l’ailleurs ou encore des modules Organic où la machine semble devenir vivante et la lumière, un flux d’une énergie apaisante et réconfortante. Toujours en jeu d’apparences et trompe l’œil, la magie opère et nous met face à un choix : connivence et impertinence ou échappée belle.